Fondation Primonial veut répondre en urgence à la crise

Anciennement fondation de la Financière de l’Echiquier, la nouvelle structure a infléchi son action tout au long de la crise sanitaire, pour gérer l’urgence, et maintenant la reconstruction.

Etait-ce prémonitoire ? En 2019, la fondation de la Financière de l’Echiquier, se préparant à devenir la Fondation Groupe Primonial, après le rachat de la société de gestion d’actifs par le leader indépendant de la gestion de patrimoine, ouvrait son champ d’action jusqu’ici centré sur l’éducation et l’insertion sociale et professionnelle, à la santé. Son premier geste, après son lancement auprès de la Fondation de France en juin 2020, a été d’offrir un robot désinfectant à l’Institut Mutualiste Montsouris.

La Financière avait innové en 2006 en créant la première fondation française abritée par une société de gestion d’actifs, avec un mode d’abondement au pourcentage des frais de dossiers. « Plus il y a de clients, plus il y a de financements pour la fondation », résume la déléguée générale, Cécile Jouenne-Lanne. Le nouveau périmètre du groupe Primonial – 48 milliards d’euros d’actifs gérés ou conseillés et des métiers diversifiés – devrait donc lui permettre d’augmenter ses ressources dans les prochaines années.

Crowdfunding

Avec son budget actuel de 1,3 million d’euros, la Fondation a mis l’accent en 2020 et 2021 sur des actions « permettant de répondre à l’augmentation des inégalités et des difficultés issues de la crise, dans un contexte social inédit fragilisant les plus vulnérables ». Depuis l’origine, elle s’adresse à des populations en grande exclusion, sans-abri, primo-arrivants, femmes isolées, anciens détenus… Dès mars, Cécile Jouenne-Lanne s’est tournée vers les associations gravitant autour de la Fondation pour une prise de température à chaud. « C’est la première fois que nous réagissions ainsi, sur un sujet d’actualité, car il était impensable de rester les bras croisés ». Une première opération de financement participatif a permis d’attribuer 150 000 euros à une vingtaine d’associations pour répondre à des besoins urgents, comme l’équipement informatique d’élèves confinés dans les quartiers sensibles lyonnais.